miércoles, 17 de febrero de 2010

LES JEUX OLYMPIQUES 2010 À VANCOUVER

Controverse sur le bilinguisme
Le comité organisateur des Jeux olympiques à Vancouver a été critiqué pour ne pas avoir fait suffisamment rayonner le français, durant la cérémonie d'ouverture alors que cette langue est pourtant à la fois l'une des deux langues officielles du Canada et l'une des deux langues officielles des Jeux olympiques. Le premier ministre du Québec, a fait savoir qu'il aurait aimé entendre plus de français lors de la cérémonie d'ouverture. Le ministre du Patrimoine canadien James Moore, en entrevue sur la chaîne canadienne-anglaise CBC Television, s'est pour sa part dit « déçu » de la faible représentation de la langue française. Le député fédéral du Bloc québécois Richard Nadeau y voit plutôt un manque de volonté politique de faire rayonner le bilinguisme canadien et souligne que le scepticisme face à cette situation est revenu à maintes reprises lors de réunions antérieures, mais que le gouvernement fédéral du Canada n'a investi de l'argent pour la traduction que deux semaines avant le début des Jeux olympiques. De passage à Saguenay le 15 février 2010, le chef bloquiste, Gilles Duceppe, a estimé « que le Canada se vante d’être un pays bilingue, alors que le français est peu présent à cet événement international ». Il y ajoute : « Je suis allé dans un restaurant à Vancouver, le menu était traduit en environ 12 langues, mais pas le français. On nous ment effrontément (...) même si on avait promis qu’ils [les jeux olympiques] seraient une occasion sans précédent de mettre en valeur l’identité canadienne unique dans le monde. »
Rappelant que le français et l'anglais sont également les langues du mouvement olympique, le commissaire Fraser assiste à toutes les cérémonies afin de constater, puis ensuite corriger la situation au fil des jours. Il a également instauré un système de plaintes à Ottawa afin que les citoyens puissent faire part de leur mécontentement et pour tenter de résoudre les problèmes. Graham Fraser, commissaire aux langues officielles du pays, était optimiste à la sortie de l'aéroport, voyant que la signalisation bilingue était conforme, mais s'est désolé en soirée :
« J'ai eu l'impression d'assister à un spectacle conçu et réalisé en anglais avec une chanson française. Même L'hymne au Nord du poète François-Xavier Garneau a été traduit en anglais pour être lu par l'acteur Donald Sutherland. »
Le concepteur de cette cérémonie, l'Australien David Atkins, s'est dit surpris d'avoir heurté les Québécois, ne sachant pas qu'il s'agissait de la corde sensible à l'origine de nombreuses tensions au pays. Il n'éprouve aucun regret, mais affirme qu'il accordera une place aux francophones lors de la cérémonie de clôture, tout en ajoutant, d'un ton agacé, qu'il ne sait pas si cela sera suffisant aux yeux des Québécois.
Le maire de Québec, Régis Labeaume croit quant à lui que c'est la place du Québec et de son histoire francophone au sein du Canada qui n'a pas été représentée adéquatement.
Parmi les 25 000 bénévoles qui, notamment, dirigent les gens et font le contrôle de la circulation dans les rues de Vancouver, seuls 15 % d'entre eux maîtrisent le français.

LA CÉRÉMONIE D'OUVERTURE
Les mascottes des Jeux Oplympiques d'hiver